L’intelligence artificielle est le produit de l’esprit de l’homme, créée pour dépasser les capacités humaines.

Notre culture populaire regorge de références à une tension entre les inventeurs et leurs créations, qu’ils pensaient domestiquer mais qui finissent par les dominer. L’entrée dans le nouveau millénaire a commencé à conjuguer réalité et fiction et la prochaine décennie sera celle de sa banalisation.

Mais conjuguée à tous les temps et mise à toutes les sauces, l’intelligence artificielle demeure une nébuleuse quasi-mythologique qui mélange, entre autres, algorithmes, machine learning et processeurs. Cette idée simple, l’intelligence humaine reproduite de manière synthétique, en devient un concept complexe, qu’il est d’autant plus nécessaire de vulgariser qu’elle transforme en profondeur notre société.

Au-delà des prouesses techniques se posent des questions éthiques, car le risque ne vient pas tant des capacités de la technologie que de ceux et, rarement, celles qui la développent. La reproduction des biais sociaux est d’autant plus à craindre que ces derniers, une fois intégrés par l’intelligence artificielle, risquent d’être amplifiés et de voir leurs effets aggravés par une formidable puissance de calcul. Chacun doit avoir voix au chapitre, car ceux qui conçoivent ces machines sont aujourd’hui ceux qui décident pour demain.