


Make or break, Construire ou détruire
Fazlun Khalid

Make or break, Construire ou détruire
Fazlun Khalid
Vidéo sous-titrée


La réputation de Fazlun Khalid n’est plus à faire. Il est mondialement connu en tant que défenseur infatigable de l’environnement. Ses réflexions sont ancrées dans les traditions religieuses et elles ont fait de lui l’un des quinze penseurs écologistes majeurs de notre temps (Grist magazine, États-Unis 24 juillet 2000).
Il fait également partie des « 500 musulmans les plus influents du monde », selon le Royal Islamic Strategic Studies Center of Jordan. Il est à l’origine de la Fondation islamique pour l’écologie et les sciences de l’environnement, première ONG islamique dans le monde. Il est membre de l’Équipe spéciale des Nations Unies, qui traite des questions environnementales.
Son oeuvre majeure, Signs on the Earth : Islam, Modernity and the Climate Crisis est disponible ici : Signs on the Earth.
ℳ-TΛLK plus que jamais d’actualité nous invitant à requestionner notre rapport à l’environnement et à l’économie.
À voir et à partager.
Résumé

Nous avons besoin de construire un nouveau récit. Un discours qui engendrerait des actes forts. Nous sommes pris au piège dans une illusion de linéarité alors que l’existence humaine est cyclique. Le monde profane a érigé le progrès, quitte à appauvrir la diversité culturelle et la biodiversité.
Il est urgent de repenser notre rapport au monde et de trouver des solutions pour endiguer le processus de dégradation de la planète, qui suffoque sous le poids de la course à l’économie heureuse. Il faut trente mois à la Terre pour se remettre d’une année d’activité économique mondiale. Faire peser le poids de nos actions sur les générations futures est irresponsable. Cette attitude inconsciente résulte directement du système capitaliste.
D’ailleurs, la conscience environnementale est profondément enracinée dans l’Islam. N’est-il pas question, pour le croyant, d’ajuster son rapport sensible aux autres, à la nature et à la Création ? La charia nous invite à cultiver ces relations, comme on prendrait soin d’une plante pour qu’elle s’élève vers la lumière.
N’y a-t-il pas quelque chose de blasphématoire dans le fait de dégrader ce qui a été créé par Allah ? Les croyants doivent, tout autant que les autres, sinon plus, se saisir de ce moment critique pour réinvestir le champ des valeurs. Croire en Lui, c’est vouloir protéger Son oeuvre.
We need a fresh narrative based on the old tried and tested univer- sal teachings. We are trapped in a linear process whereas the reali- ty of existence is cyclical. The secular world with its questionable definition of progress ignores this existential reality. There has been a massive loss of cultural diversity which preceded the loss of bio- diversity by 500 years.
Environmentalism is deeply embedded in the matrix of Islam. It is ultimately about relationships with others, other sentient beings and with the natural world. The exemplar was Prophet Muhammad. There are core values in the Qur’an and principles in the Shariah that define our relationship with the natural world. The signs of the times we live in require a teaching program that will ultimately pro- duce practical solutions to bring about changes for the better.
The global political economy we function under leaves a heavy hu- man footprint on the Earth to the extent that it now takes twenty months for the Earth to recover from one year’s economic activity. It is based on debt. Debt is virus money created by the fractional reserve banking system from nothing and lives off usury/interest where it is totally forbidden in Islam. This system is out of date and it needs to be replaced with the idea of equity. A blocking of change by powerful vested interests is the main barrier to this shift in the level of consciousness.
But it is also an opportunity for faith communities to regain the ini- tiative they have lost. This is going to make huge demands on the altruistic side of our natures and we can negotiate the approaching void by accessing the hope that our respective traditions offer us.

