
Vidéo sous-titrée en Français et en Anglais


Inès Touat…
…est passionnée de philosophie, de langues et de basketball. Étudiante en philosophie et en sciences religieuses, elle s’intéresse en particulier aux questions éthiques, politiques et sociales à travers l’étude des maqāsīd ash-shari’ah.
Ses recherches portent essentiellement sur la linguistique arabe et l’exégèse coranique qu’elle a étudié en Algérie ainsi qu’à la Madrasah.
Elle a contribué à initier les Ayateliers au sein du TMTT, ateliers de réflexion autour du Coran centrés sur une analyse historique, spirituelle et linguistique afin de diffuser une compréhension plus accessible du Texte.
ℳ-TΛLK inspirant et motivant sur l’esthétique du langage qui vous donnera envie de prendre la parole… À voir et à partager !
Résumé

L’humanité fut amorcée par une parole : « Sois ». Et l’Homme fût.
De ce verbe originel sourdent des millénaires d’expressions qui donnent corps à l’Histoire, un flot qui jamais n’a tari. L’acte de parole est, en son essence, un acte de vie par lequel les êtres humains communiquent et affirment leur existence. Le bouche à oreille est pour les Anciens le moyen privilégié de la transmission de la culture et du partage du savoir. Mais plus qu’un vecteur d’informations, l’expression orale devint avec les Grecs un véritable art, en son sens premier : une « tekhnè », une méthode, une technique. In extenso : un savoir-faire pour faire-savoir.
Avec la démocratie athénienne est également né le besoin de théoriser et de généraliser l’art de la parole. Il ne s’agissait pas de faire primer le fond sur la forme mais de les réconcilier, pour faire passer un message. Le Message lui-même, à travers le miracle littéraire du Coran, est une perfection rhétorique. Au-delà de la beauté du texte, qui surpassa toute la poésie anté-islamique, ses lettres révèlent une architecture du langage faite pour faciliter sa transmission à l’humanité, par l’humanité.
La sagesse des mots est un devoir pour ne pas trahir une parole divine qui nous donne, qui plus est, les moyens de nous l’approprier. Et plus encore : la beauté de la langue n’est-elle pas un chemin vers la beauté de l’éternité ?

